- théurgique
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⇒THÉURGIQUE, adj.Qui est propre, se rapporte à la théurgie. Science, magie théurgique; écoles, idées, rites théurgiques. [Julien] appelle le soleil le dieu aux sept rayons. Où avoit-il pris cette singulière épithète? Certainement elle ne pouvoit lui venir que des anciennes traditions asiatiques qu'il avoit recueillies dans ses études théurgiques (J. DE MAISTRE, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 100). On voit donc qu'à son origine la médecine fut théurgique, c'est-à-dire confondue avec la religion (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 39).— Empl. subst. L'orthodoxie reçut d'eux [les gnostiques] une foule d'heureuses idées de dévotion populaire. Du théurgique l'Église fit le sacramentel (RENAN, Église chrét., 1879, p. 155).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1486 [date de l'éd.] (RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, IX, Expos. sur le chap. X ds GDF. Compl.). Empr. au lat. chrét. theurgicus « de théurgie », lui-même empr. par Augustin au gr.
« qui concerne la magie ou les magiciens, théurgique ».
théurgique [teyʀʒik] adj.ÉTYM. 1375, rare av. 1625; bas lat. theurgicus; grec theourgikos.❖♦ Didact. Relatif, propre à la théurgie (→ Magie, cit. 1).1 L'homme alors est abandonné à l'une seulement des composantes tyranniques dont toute vie implique l'action concertée, c'est dire que d'ores et déjà, il a consenti à sa perte, qu'il emprunte la voie théopathique du renoncement ou la voie théurgique de la conquête, qu'il se veuille saint ou sorcier, qu'il s'attache à éteindre en lui la passion consumante de vivre ou qu'il s'y livre sans réserve.Roger Caillois, l'Homme et le Sacré, p. 177.2 Vers 1920, les idées de Saint-Yves d'Alveydre furent reprises par quelques membres des loges martinistes, notamment Vivian du Mas et Jeanne Canudo, dans un document d'inspiration théurgique, intitulé Schéma de l'Archétype social, qui inspira lui-même, vers le milieu des années 30, un groupe de jeunes théosophes (…)Raymond Abellio, les Militants, p. 107.
Encyclopédie Universelle. 2012.